juillet 31, 2014 at 8:45
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Devinez quoi ? Même tout petit il n’avait pas de chance, sa maman n’en voulait pas, son papa non plus, il lui arrivait déjà tout plein de malheurs et avec l’âge cela ne s’est pas arrangé. Francis Perrin n’a pas de chance, ça n’arrive qu’a lui : il n’a pas de vie familiale, ses aventures sentimentales tombent à l’eau comme des mouches, et il pratique au plus mal son métier de journaliste. Relégué à la rubrique des «chiens écrasés», pourtant capitale dans un journal, il cultive les maladresses et les bévues. Lors d’un reportage sur le terrain, il rencontre une jeune femme belle, riche, fantasque et originale. Ce n’est pas le coup de foudre, c’est carrément la centrale électrique qui va droit au cœur de notre pauvre «looser». La belle est pilote de rallye et fille du patron de presse qui emploie Francis Perrin. De l’art de cultiver les quiproquos de trois tonnes, l’humour poids lourds, et le scénario méli-pas mélo. Pour un film comique, c’en est un et il ne manque pas de moyens-hélicos façon «Apocalypse now» en plus petits quand même. Cela dit, de ces quelques bonnes trouvailles, Francis Perrin aurait réalisé un sketch irrésistible à glisser dans un film à tiroirs. Malheureusement cela ne tient pas la route le temps d’un long métrage.
Claudia Weill signe ici son deuxième long métrage. Après «Girl friends», comédie sensible et d’un ton totalement neuf, qui avait recueilli un succès d’estime auprès de la critique, elle récidive avec «C’est ma chance». La comédie est aussi sensible, mais le ton moins neuf. Problèmes de couple, de mariage chez des protagonistes adultes, vaccinés et même divorcés, le thème ne respire pas l’originalité. Cependant, Claudia Weill use de l’humour juif-new-yorkais avec talent. Professeur de mathématiques à Chicago, Katherine Gunzinger (Jill Clayburgh) rencontre Ben Lewin (Michael Douglas), un ancien joueur de base-ball. Tous deux sont à New York pour assister aux remariages respectifs et croisés de leurs parents : le père de Katherine se marie à la mère de Ben. Une mère juive plus vraie que nature et extrêmement fatigante. Katherine tombe inévitablement amoureuse de son futur beau-frère, et elle se heurte à l’animosité de sa future belle-mère… Situations de famille comme on n’en fait plus, à la limite du vaudeville, ponctuées de clins d’œil à la psychanalyse. Jill Clayburgh interprète avec énergie le personnage de Kate. Quant à Michael Douglas, alias Ben Lewin, son grand méchant look de joueur de base-ball sur la touche et fils à sa mère passe très bien à l’écran.
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